Pendant des décennies se cachait un trésor fabuleux dans les greniers de swisstopo à Wabern : une énorme armoire dotée d’un cadre à compartiments sophistiqué abritait près de 250 plans photographiques, panneaux explicatifs pour la mensuration photogrammétrique, appareils de mensuration et appareils photo.
Pour la conservation de ces objets, l’emplacement était loin d’être idéal et on envisagea longtemps de déplacer les fonds dans des meubles plus appropriés et mieux accessibles, et surtout dans des pièces climatisées. Un unique problème se posait mais il était de taille : le format des objets. Un panneau explicatif aux cotes 1,70 m x 1,50 m ne rentre pas dans les meubles usuels destinés à l’archivage. En raison d’autres objets surdimensionnés parmi la collection de cartes, il devenait urgent de créer une section grand format. En 2022, celle-ci put être établie dans le bâtiment de swisstopo. Ce sont les objets provenant du grenier qui décidèrent de ses dimensions. Un stockage à plat dans des tiroirs protégés de la poussière fut défini comme objectif à atteindre. Tout ce qui ne rentrait pas dans les armoires à plans surdimensionnées fut suspendu à des parois grillagées dans un nouveau rayonnage mobile.
Avant que les objets provenant du grenier n’arrivent dans la section grand format de la salle d’archives, ils furent nettoyés à sec et subirent les mesures de protection nécessaires à leur conservation.
Des objets d’aussi grande taille sont peu pratiques à utiliser. De plus, nous ne disposons d’aucune salle de lecture physique. C’est pourquoi il était essentiel, en plus du stockage des originaux dans les règles de l’art, de numériser les fonds. L’examen de nos fonds au moyen de documents numérisés est un facteur primordial pour les rendre disponibles au grand public et remplir ainsi une de nos principales missions. La numérisation des quelque 250 plans photographiques et panneaux explicatifs provenant du grenier est désormais terminée. Pourtant malgré l’infrastructure adaptée, cette opération était loin d’être triviale : les grands objets durent être prélevés des archives au moyen de chariots ou, dans certains cas, un par un. Il fallut les faire passer par des portes parfois trop étroites et les placer sur des scanners à plat de sorte à pouvoir réaliser des scans de qualité. Mais ils sont désormais prêts pour un traitement de leur contenu et d’éventuelles futures publications.
Par ailleurs, le catalogage des fonds est actuellement en cours. Ainsi, ce trésor retrouvé sera traité dans l’année courante et rendu accessible au public sous forme d’entrées de catalogue dans Alexandria et de scans.