Article 13 de 28
Piz Vadret 46° 41´ 13´´ N, 9° 57´ 45´´ O

Un topographe rapporte

Histoire de la carte Dufour

Le Piz Vadret dans une prise de vue terrestre de 1935

À l’époque de la carte Dufour, l’alpinisme et la mensuration nationale étroitement liés. Le rapport du topographe Johann Wilhelm Fortunat Coaz (1822-1918) le montre de façon impressionnante. Il a écrit au sujet de la conclusion difficile d’une randonnée d’un jour autour du Piz Vadret, à la fin du mois de septembre 1845 : 

« Entre-temps, il était déjà 19 heures. La descente de l’autre côté sur le versant nord abrupt et glacé, jusqu’au glacier du Grialetsch a été très difficile. Comme nous n’avions pas de piolets, nous devions pénétrer le névé à coups de chaussures de randonnée, presser fermement les crampons dans la glace et descendre dans le sens de la pente de schiste. Arrivés en bas, nous avons dû traverser une crevasse, qui se forme toujours entre les glaciers de pente et la coulée glaciaire plus à plat. Sur le glacier du Grialetsch, nous avons fait le dernier arrêt vers le groupe de rochers qui émerge du milieu du glacier, au crépuscule, à 2847 mètres d’altitude, puis nous nous sommes dépêchés, en restant sur la gauche, attachés à une corde bien tendue, de descendre le glacier jusqu’au col du Grialetsch. Ici nous avons dû traverser un champ de débris des rochers par une nuit noire ; après, nous nous sommes frayé un chemin dans ce labyrinthe avec beaucoup de difficulté et sommes finalement arrivés à 22 heures au Dürrboden. Une compagnie de chasseurs de chamois y était également arrivée. À l’exception d’une brève pause à midi, nous étions restés debout pendant 16 heures. »

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