Le fonds Jakob Oberholzer

01. Mars. 2024

Les instruments de Jakob Oberholzer

Parmi les nombreux fonds qui ont enrichi les archives de swisstopo au fil des années, celui du géologue et chercheur Jakob Oberholzer se démarque par la variété et la richesse des documents et des objets conservés.

Né en 1862 à Oberhofen-Turbenthal, cet enseignant secondaire de profession a pris un poste à l’école supérieure municipale de Glaris en 1887 et c’est là que va naître sa fascination pour le paysage et la géologie de la région. Il a grandement contribué à la connaissance de celle-ci, notamment à travers son ouvrage Geologie der Glarneralpen paru en 1933 et la carte géologique des Alpes glaronnaises, 1:50 000, levée avec le professeur Albert Heim et publiée en 1910. Docteur honoris causa de l’Université de Zurich, J. Oberholzer fut également un collaborateur de longue date de la Société des sciences naturelles du canton de Glaris. Il meurt en 1939 et une partie de son fonds d’archives est par la suite conservée aux archives de swisstopo.

Le fonds se compose de la correspondance de l’homme avec différents scientifiques et professeurs de l’époque mais également avec sa famille et ses proches, de nombreux dessins et croquis d’une précision étonnante, de précieux cahiers de notes géologiques de terrain, de rapports à ses pairs, de nombreuses cartes parfois annotées, de documents personnels importants, de cahiers d’études, de photographies et d’instruments de géologie.

La collection d’instruments comprend un trépied et un marteau de géologue, utilisé notamment pour casser la roche, déterminer sa dureté ou encore s’aider à monter dans les talus lors des excursions géologiques. Talentueux dessinateur, J. Oberholzer a également laissé à la postérité un compas, des loupes ainsi que ses lunettes si caractéristiques qui ornaient son nez sur certaines photographies. De plus, le fonds contient un appareil photographique à soufflet de la marque Contessa, des jumelles, une boussole ainsi qu’un baromètre-altimètre fabriqué par la marque Th. Ernst à Zurich. 

Si leur utilisation est claire, il n’en est pas de même pour ce qui semblerait être des éléments de machine à coudre de la marque Pfaff. Servaient-ils à plier les cartes sur le terrain ? À assister le dessin ? Malgré ce mystère, les instruments ainsi que le reste du fonds Jakob Oberholzer constituent un témoin précieux pour la compréhension de l’avancement de l’étude de la géologie au début du 20e siècle.

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